La plupart des vignobles de coteaux sont confrontés à des problèmes de ruissellement et d’érosion. Ces phénomènes se sont amplifiés depuis quelques décennies en raison notamment de l’évolution de la viticulture: allongement de rangs, désherbage, restructuration des coteaux (destructions des haies, arbustes et murets…).
Souvent par empirisme, les viticulteurs avaient su développer un ensemble de solutions permettant de limiter à la source les risques d’érosion. Malheureusement dans certaines conditions, les impératifs liés à la productivité et l’introduction du machinisme ont remis en cause ces pratiques ancestrales. En fonction des situations, un compromis doit être trouvé entre, d’une part la nécessité d’adapter l’implantation et les aménagements de la parcelle aux contraintes de la mécanisation, et d’autre part le souci dé réguler le plus possible à la source, l’écoulement des eaux. . Pour les vignes à forte pente, ces impératifs justifient souvent la mise en place d’une couverture végétale ou la création d’un lit de mulch en surface. (effet de « frein hydraulique » et amélioration de la structure).En complément des travaux d’aménagement hydrauliques (fossés, chemins pierrés ou bétonnés décanteurs) facilitent l’écoulement des eaux. Tous ces dispositifs doivent s’intégrer dans une approche paysagère harmonieuse.