Les enjeux pour les générations futures, relatifs à l’énergie, sont multiples. D’un point de vue environnemental, la combustion d’énergie fossile (pétrole, charbon, gaz) contribue à augmenter la teneur en CO2 de l’atmosphère, responsable de l’accentuation de l’effet de serre .La durabilité intègre également la disponibilité au cours des prochaines décennies des énergies fossiles, non renouvelables.
La viticulture comme l’agriculture a développé la mécanisation depuis le milieu du XXème siècle. Mais au delà de la consommation énergétique directe (tracteurs, machines à vendanger, transport) les produits intermédiaires viticoles (engrais, produits de protection des plantes) génèrent un accroissement énergétique.
Dans les caves, les vignerons connaissaient souvent par empirisme l’importance des aspects thermiques au cours de l’élaboration d’un vin. Tous les moyens qui permettaient de bénéficier de la fraîcheur ou de la chaleur naturelle étaient utilisés (caves souterraines, ouverture des celliers pendant l’hiver, soupirail orienté en fonction de l’exposition ou des vents dominants). Par ailleurs, le froid hivernal était privilégié pour assurer la stabilisation tartrique des vins. Cependant, les vinifications restaient très dépendantes du cycle immuable des saisons et des conditions météorologiques de l’année. C’est ainsi que depuis quelques années, les impératifs qualitatifs, la nécessité d’assurer une parfaite stabilité biologique et physico-chimique des vins, la réduction des cycles de vinification, l’implantation des chais en surface tendent à généraliser les applications thermiques tout au long de l’élaboration des vins.
L’utilisation de l’énergie et des intrants, la valorisation énergétique des sous-produits et déchets, la conception des installations et des équipements s’intègrent dans les impératifs environnementaux et durables des exploitations viticoles et des caves.